10 conseils imparables pour négocier un meilleur salaire à l’embauche

Temps de lecture : 6 minutes
Paru le 25/11/2022 - Mis à jour le 23/10/2023

    Aborder la question de la rémunération lors d’un entretien d’embauche cristallise souvent des angoisses côté candidats. Bien souvent la peur de ne pas savoir quoi répondre ou la peur de mal répondre peuvent déstabiliser. Pour éviter un scénario catastrophe, le meilleur conseil à suivre est de préparer cette phase inévitable du parcours de recrutement. Plus vous l’aurez travaillée, meilleures seront vos réponses. Et in fine, vous vous donnez le maximum de chance d’obtenir une rémunération confortable. Pour vous y aider, nous vous proposons 10 conseils imparables pour vous aider à bien négocier votre salaire à l’embauche.

    1. Bien préparer ses arguments avant de négocier son salaire

    Pour vous rendre sereinement à votre entretien, la préparation est la clé du succès. Qui plus est lorsqu’il va être question d'aborder le sujet du salaire à l’embauche. 

    Réfléchissez à tout ce qui pourrait jouer en votre faveur quelques jours avant la date de votre convocation, et notez par écrit vos arguments.

    Quels sont les arguments à mettre en avant pour négocier son salaire ?

    Si vous vous demandez comment négocier au mieux votre salaire devant le recruteur, sachez que de bons arguments peuvent faire pencher la balance en votre faveur. Les recruteurs disposent le plus souvent d’une fourchette salariale pour rémunérer la future recrue.

    Si vos arguments sont valables, il est fort à parier que votre interlocuteur vous proposera la fourchette haute de rémunération. Pour mettre vos meilleures chances d’obtenir un salaire confortable, mieux vaut donc lister ce qui joue en votre faveur.

    Voici de bons arguments pour justifier un meilleur salaire à l’embauche :

    • Votre expérience professionnelle. Elle vous permet :
      • Une plus grande autonomie sur votre poste. Ainsi, le temps de formation qui doit vous être alloué sera moindre. Et en entreprise, le temps c’est de l’argent !
      • Une meilleure connaissance du marché. Vous maîtrisez les enjeux, les clients, les sources de profit pour l’entreprise. Vous êtes ainsi plus performant qu’un profil plus junior.
      • Un carnet d’adresses déjà constitué.

    • Si vous êtes junior, mettre en avant ses soft skills est un bon moyen de convaincre un recruteur de mieux vous payer. Certains savoir-être sont particulièrement recherchés sur le marché du travail et peuvent valoir cher. Par exemple, l’adaptabilité, la curiosité d’esprit, la maîtrise d’outils de travail à distance.
    • Vos compétences techniques rares sur le marché de l’emploi. Vous maîtrisez un logiciel particulier, vous parlez une troisième langue utile à l’entreprise, vous êtes en mesure de dupliquer dans l’entreprise un process qui a fait ses preuves dans un autre pays… Voici autant de bons arguments à mettre en avant le jour J.
    • Une entreprise concurrente vous a proposé un meilleur salaire à l’embauche. Cet argument peut faire mouche chez votre interlocuteur, notamment si votre profil est pénurique dans un marché du travail tendu. Le recruteur sera plus enclin à gonfler votre rémunération initiale s’il sait qu’il ne retrouvera pas d’autres profils comme le vôtre de sitôt.

    En résumé, pour une négociation salariale en votre faveur, vous devez montrer à votre futur employeur la plus-value que vous allez lui apporter.

    Quels sont les arguments à éviter pour négocier son salaire à l’embauche ?

    Si certains arguments sont à mettre en avant pour obtenir un meilleur salaire, d’autres sont impérativement à taire face au recruteur. 

    Par exemple :

    • Vous avez besoin d’un meilleur salaire car vous avez besoin d’argent. L’entreprise qui recrute n’est pas une banque. 
    • Vous êtes une star dans votre domaine et vous méritez plus. Les entreprises n’aiment généralement pas recruter des profils à l’ego surdimensionné.

     

    2. Connaître sa valeur sur le marché du travail

    Pour une négociation réussie, il faut toujours savoir de quoi on parle. En matière de salaire, vous devez donc connaître ce que vous valez sur le marché de l’emploi.

    Comment savoir à quel salaire prétendre ?

    Votre salaire dépend principalement de :

    • Votre niveau d’étude.
    Votre expérience professionnelle.
    • Vos savoir-faire.
    • Vos savoir-être.
    • Vos compétences rares.

    Si vous n’avez aucune idée de votre valeur salariale, vous devez vous renseigner avant le jour de l’entretien d’embauche.

    Pour cela, vous pouvez :

    • Consulter des études de rémunération par métier, niveau d'expérience ou secteur d’activité. 
    • Consulter des grilles de salaire mises à la disposition par les entreprises.
    • Vous renseigner dans les médias spécialisés sur les tendances actuelles du recrutement et sur les compétences les plus recherchées.
    • Interroger des salariés en poste pour connaître les salaires pratiqués dans l’entreprise à poste et expérience égale.
    • Consulter les avis laissés sur les entreprises. Vous y trouverez probablement des informations sur les salaires. 

    Savoir à quel salaire vous pouvez prétendre et justifier le montant auprès du recruteur vous permet d’avoir un solide argument le jour de la négociation.

    Mais encore, cela vous permet aussi de vous fixer une limite basse de salaire en-dessous de laquelle vous n’accepterez pas le poste. On parle alors de salaire plancher.

    Comment répondre à une proposition de salaire trop basse ?

    Si vous connaissez votre valeur sur le marché du travail et que votre interlocuteur vous propose une rémunération trop basse, vous pouvez refuser l’offre poliment.

    Si vous avez très envie d’intégrer cette entreprise, c’est le moment de contre-attaquer avec de solides arguments afin de gonfler la proposition initiale. Ne perdez pas à l’esprit que les recruteurs ont généralement tous une marge de manœuvre à la hausse en ce qui concerne les salaires à l’embauche.

    Voici un exemple de phrase que vous pouvez dire pour négocier votre salaire :

    Je vous remercie sincèrement de l’opportunité que vous m’offrez d’intégrer vos effectifs. Le poste à pourvoir correspond à toutes mes attentes professionnelles et évoluer dans une entreprise de renom comme la vôtre représente une source de grande fierté. 

    Néanmoins, je ne peux pas accepter votre proposition salariale. Elle se situe en-dessous du marché actuel à niveau d’expérience et compétence égale. Si toutefois vous êtes enclin à me proposer une meilleure offre, je n’hésiterai pas à la réexaminer.

    3. Parler le même langage que les recruteurs

    En matière de salaire, il est fondamental que toutes les parties parlent le même langage pour bien se comprendre. 

    Votre interlocuteur :

    Parle toujours en salaire brut mensuel ou en salaire brut annuel. C’est à vous ensuite de convertir cette somme en salaire mensuel pour calculer ce que vous aurez réellement dans la poche (V notre article sur la différence entre le salaire brut et le salaire net). 
    • Peut parler de package salarial incluant un salaire fixe et un salaire variable. Mais aussi des avantages en nature. C’est l’ensemble de ces éléments qu’il faut prendre en compte pour calculer le salaire proposé.

    Pour ne pas vous fermer de portes concernant votre rémunération à l’embauche, évitez de donner un prix fixe si le recruteur vous interroge sur vos prétentions salariales. Il couperait court à toute négociation possible.  Préférez une fourchette de salaires, en prenant soin que le salaire bas soit celui que vous voulez et en argumentant sur les motivations du salaire haut.

     

    4. Choisir le moment opportun pour bien négocier son salaire à l’embauche

    La question de la négociation salariale lors des entretiens d’embauche est bien souvent à l’initiative du recruteur

    Nous vous conseillons donc de lui laisser la main et d’attendre qu’il vous interroge sur vos prétentions salariales.

    Si vraiment le sujet vous inquiète, vous pouvez interroger les ressources humaines sur le moment où la question du salaire sera abordée dans le processus de recrutement.

    5. Rester le plus honnête possible pour négocier son salaire face au recruteur

    Pour négocier un meilleur salaire, inutile de mentir. Tôt ou tard, votre employeur découvrira la vérité et vous risqueriez d’être totalement décrédibilisé. Voire même de ne pouvoir bénéficier d’aucune augmentation annuelle pendant longtemps.

    En revanche, si vous considérez votre salaire trop bas eu égard à ce qui se pratique sur le marché du travail, le gonfler de 10 % est un taux acceptable pour un profil expérimenté ou un profil très recherché.

     

    6. Ne pas trop insister si la négociation salariale ne prend pas

    Vous sentez que votre futur employeur n’est pas réceptif à vos prétentions salariales ? À quel moment lâcher prise ?

    • Si vous êtes trop cher pour l’entreprise convoitée, inutile de perdre du temps à négocier à la hausse leur offre. Mieux vaut la décliner.

    • Si vous avez tenté de gagner plus pour vos nouvelles fonctions, que ça ne prend pas et que vous avez quand même envie d’intégrer l’entreprise, mieux vaut arrêter ici la négociation. Le recruteur ne retirera pas l’offre émise sous prétexte que vous avez essayé d’obtenir davantage d’argent.

    7. Se rattraper dans un mail de remerciement après l’entretien d’embauche

    Vous sentez que vous n’avez pas été bon pour négocier votre rémunération à l’embauche ? Surtout ne paniquez pas. Vous disposez d’une arme supplémentaire pour tenter de rectifier le tir. 

    Le mail de remerciement après entretien vous permet, sous couvert d’un acte de politesse, d’exposer des arguments salariaux supplémentaires. Amenés subtilement, le recruteur peut en tenir compte au moment de vous formuler sa proposition d’embauche.

     

    8. Rester ouvert à la discussion

    Une négociation entraîne des discussions. Parfois longues. Des concessions peuvent être demandées, côté recruteur ou côté candidat, pour s’entendre à la fin sur un salaire qui convient à tout le monde.

    Si vous vous lancez dans une négociation salariale, vous devez donc rester ouvert à la discussion.

    9. N’accepter le salaire proposé que s’il vous convient

    En matière de rémunération, il y a une règle d’or à suivre. Ne jamais accepter un poste avec un salaire qui ne convient pas

     

    La frustration emmagasinée vous serait néfaste :

    • Elle nuirait à votre réputation.
    • Elle impacterait la qualité de votre travail et votre motivation. 

     

    Notre conseil : renseignez-vous sur la politique salariale de l’entreprise avant de décliner une offre qui ne vous convient pas. Certaines sont parfois généreuses dans les augmentations annuelles, ce qui peut justifier un salaire plus bas à l’embauche.  

     

    10. Quelles sont les pires erreurs à éviter pour négocier son salaire à l’embauche ?

    Pour se donner toutes les chances de négocier à la hausse son salaire à l’embauche, il y a des faux pas à ne pas commettre

     

    Nous vous en proposons un tour d’horizon : 

    • Arriver en retard le jour de l’entretien, vous risqueriez de ne pas vous mettre dans les meilleures dispositions pour négocier.
    • Ne pas avoir préparé son argumentaire salarial. Ne pensez pas que vous pourrez improviser sur ce sujet.
    • Ne pas connaître ses prétentions salariales.
    • Mentir sur son précédent salaire.
    • Être trop gourmand sur la somme demandée, sans la justifier.
    • Paraître trop sûr de soi.
    • À l’inverse, ne pas se dévaloriser.
    • Accepter une offre au rabais. 

     

    Vous disposez maintenant de tous les meilleurs conseils pour obtenir le plus possible à l’embauche. Bonne négociation !

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